dimanche, 01 novembre 2015
La Toussaint - Decamps
Les Sonneurs, Alexandre-Gabriel Decamps (1803-1860)
Musée du Louvre
Ce tableau peint dans une veine rambranesque, fait allusion à une coutume de Brie, "le vin des morts" : à la Toussaint, le sonneur de cloches est remplacé par les garçons du village qui sonnent toute la nuit pour les âmes des défunts et reçoivent du vin en échange de leur peine.
(commentaire affiché près de la toile au Louvre)
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vendredi, 10 juillet 2015
Chopin - Nocturne posthume, Le Pianiste
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mercredi, 08 juillet 2015
Considérations sur le temps
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mardi, 07 juillet 2015
Ernestine - Herman en prison
Tous les maux de ce sentiment
Sonata Patetica, Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino
Extrait d'Ernestine, nouvelle suédoise, Sade, 1800 :
[...]
Une douleur muette et sombre s'empare de ce malheureux ; à mesure qu'il se pénètre de l'horreur de son sort, le chagrin qu'il éprouve devient d'une telle force qu'il se débat bientôt au milieu de ses fers ; tantôt c'est à sa justification qu'il veut courir, l'instant d'après, c'est aux pieds d'Ernestine ; il se roule sur le plancher, en faisant retentir la voûte de ses cris aigus... il se relève, il se précipite contre les digues qui lui sont opposées, il veut les rompre de son poids, il se déchire, il est en sang, et retombant près des barrières qu'il n'a seulement point ébranlées, ce n'est plus que par des sanglots et des larmes... que par les secousses du désespoir, que son âme abattue tien encore à la vie.
Il n'y a point de situation dans le monde qui puisse se comparer à celle d'un prisonnier, dont l'amour embrase le cœur ; l'impossibilité de s'éclaircir réalise à l'instant, d'une manière affreuse, tous les maux de ce sentiment ; les traits d'un Dieu si doux dans le monde ne sont plus pour lui que des couleuvres qui le déchirent ; mille chimères l'offusquent à la fois ; tour à tour inquiet et tranquille, tour à tour crédule et soupçonneux, craignant et désirant la vérité, détestant... adorant l'objet de ses feux, l'excusant, et le croyant perfide, son âme, semblable aux flots de la mer en courroux, n'est plus qu'une substance molle, où toutes les passions ne s'imprègnent que pour la consumer plus tôt.
On accourut au secours d'Herman ; mais quel funeste service lui rendait-on, en ramenant, sur ses tristes lèvres, la coupe amère de la vie, dont il ne lui restait plus que le fiel !
[...]
Ernestine, nouvelle suédoie
Sade
1987 (écrit en 1800)
Gallimard Folio
117 pages
http://www.amazon.fr/Ernestine-Sade/dp/2070423190/
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dimanche, 28 juin 2015
Ernestine, aux lèvres de rose
Mais rien ne rassure l'amour alarmé
Paolo e Francesca, Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino
Extrait d'Ernestine, nouvelle suédoise, Sade, 1800 :
[...]
Et l'infortuné jeune homme osa supplier Ernestine de lui laisser cueillir, sur ses lèvres de rose, un baiser précieux qui pût lui tenir lieu du gage qu'il exigeait de ses promesses ; la sage et prudente Sanders, qui n'en avait jamais tant accordé, crut devoir quelque chose aux circonstances, elle se pencha dans les bras d'Herman, qui, brûlé d'amour et de désir, succombant à l'excès de cette joie sombre qui ne s'exprime que par des pleurs, scella les serments de sa flamme sur la plus belle bouche du monde, et reçut de cette bouche, encore imprimée sur la sienne, les expressions les plus délicieuses et de l'amour et de la constance.
Cependant elle sonne, cette heure funeste du départ ; pour deux cœurs véritablement épris, quelle différence y a-t-il entre celle-là et celle de la mort ? On dirait, en quittant ce qu'on aime, que le cœur se brise ou s'arrache ; nos organes, pour ainsi dire enchaînés à l'objet chéri dont on s'éloigne, paraissent se flétrir en ce moment cruel ; on veut fuir, on revient, on se quitte, on s'embrasse, on ne peut se résoudre ; le faut-il à la fin, toutes nos facultés s'anéantissent, c'est le principe même de notre vie qu'il semble que nous abandonnions, ce qui reste est inanimé, ce n'est plus que dans l'objet qui se sépare qu'est encore pour nous l'existence. [...]
Et se rejetant dans les bras d'Herman :
- Toi que je n'ai jamais cessé d'aimer, lui dit-elle, toi que j'adorerai jusqu'au tombeau, reçois en présence de mon père le serment que je te fais de n'être jamais qu'à toi ; écris-moi, pense à moi, n'écoute que ce que je te dirai, et regarde-moi comme la plus vile des créatures, si jamais d'autre homme que toi reçoit ou ma main ou mon cœur. [...]
- Je ne te verrai plus... je ne te verrai plus, lui disait-il au milieu des sanglots...
[...] mais rien ne rassure l'amour alarmé [...].
Ernestine, nouvelle suédoie
Sade
1987 (écrit en 1800)
Gallimard Folio
117 pages
http://www.amazon.fr/Ernestine-Sade/dp/2070423190/
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mercredi, 24 juin 2015
Ernestine, l'innocente créature
L'innocente créature !
Etude pour Don José et Carmen, Pierre-Emmanuel Prouvost d'Agostino
Extrait d'Ernestine, nouvelle suédoise, Sade, 1800 :
L'innocente créature ! elle ne savait pas que des vices,
étayés de la naissance et de la richesse,
enhardis dès lors par l'impunité,
n'en deviennent que plus dangereux.
Ernestine, nouvelle suédoie
Sade
1987 (écrit en 1800)
Gallimard Folio
117 pages
http://www.amazon.fr/Ernestine-Sade/dp/2070423190/
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dimanche, 21 juin 2015
Fait homme
Pieta, Titien
Notre Dieu s'est fait homme pour que l'homme soit Dieu
Mystère inépuisable, fontaine du Salut
Quand Dieu dresse la table, Il convie Ses amis
Pour que Sa vie divine soit aussi notre vie
Le Seigneur nous convoque par le feu de l'Esprit
Au banquet de Ses noces célébrées dans la joie
Nous sommes Son Eglise, l'Epouse qu'il choisit
Pour vivre son alliance et partager sa vie
Merveille des merveilles, miracle de ce jour
Pour nous Dieu s'abandonne en cette Eucharistie
Chassons toute indolence, le Christ est parmi nous
Accueillons sa présence et offrons-nous à lui
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