mercredi, 09 avril 2014
She waits III - La bohème
http://www.youtube.com/watch?v=nZvehG_Lgls
http://www.youtube.com/watch?v=A314PVRSQIM
Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C’est là qu'on s'est connu
Moi qui criais famine
Et toi qui posais nue
La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux.
Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelques bistrots
Contre un bon repas chaud
Nous prenaient une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver
La bohème, la bohème
Ça voulait dire
Tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie.
Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'asseyait enfin
Devant un cafté crème
Épuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps.
Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeunes
On était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout.
http://www.youtube.com/watch?v=JmIBBzcC894
http://www.youtube.com/watch?v=RuKcHjptSB4
http://www.youtube.com/watch?v=Oj-3hk2L7MQ
07:00 Publié dans Chanson, Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la boheme, charles aznavour
mardi, 08 avril 2014
She waits II - Hier encore
http://www.youtube.com/watch?v=HyRF1CjOPQ8
Hier encore
J'avais vingt ans
Je caressais le temps
Et jouais de la vie
Comme on joue de l'amour
Et je vivais la nuit
Sans compter sur mes jours
Qui fuyaient dans le temps
J'ai fait tant de projets
Qui sont restés en l'air
J'ai fondé tant d'espoirs
Qui se sont envolés
Que je reste perdu
Ne sachant où aller
Les yeux cherchant le ciel
Mais le cœur mis en terre
Hier encore
J'avais vingt ans
Je gaspillais le temps
En croyant l'arrêter
Et pour le retenir
Même le devancer
Je n'ai fait que courir
Et me suis essoufflé
Ignorant le passé
Conjuguant au futur
Je précédais de moi
Toute conversation
Et donnais mon avis
Que je voulais le bon
Pour critiquer le monde
Avec désinvolture
Hier encore
J'avais vingt ans
Mais j'ai perdu mon temps
A faire des folies
Qui ne me laissent au fond
Rien de vraiment précis
Que quelques rides au front
Et la peur de l'ennui
Car mes amours sont mortes
Avant que d'exister
Mes amis sont partis
Et ne reviendront pas
Par ma faute j'ai fait
Le vide autour de moi
Et j'ai gâché ma vie
Et mes jeunes années
Du meilleur et du pire
En jetant le meilleur
J'ai figé mes sourires
Et j'ai glacé mes pleurs
Où sont-ils à présent
A présent mes vingt ans?
http://www.youtube.com/watch?v=bQP5sGsE3sA
07:00 Publié dans Chanson, Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hier encore, charles aznavour
lundi, 07 avril 2014
She waits I - J'attendrai
http://www.youtube.com/watch?v=IQtHZeyIfrM
J'attendrai
Le jour et la nuit, j'attendrai toujours
Ton retour
J'attendrai
Car l'oiseau qui s'enfuit vient chercher l'oubli
Dans son nid
Le temps passe et court
En battant tristement
Dans mon cœur plus lourd
Et pourtant j'attendrai
Ton retour
Les fleurs pâlissent
Le feu s'éteint
L'ombre se glisse
Dans le jardin
L'horloge tisse
Des sons très lents
Je crois entendre ton pas !
Le vent m'apporte
Des bruits lointains
Guettant ma porte
J'écoute en vain
Hélas plus rien
Plus rien ne vient
http://www.youtube.com/watch?v=ApMGZVyEtAY
J'attendrai
Le jour et la nuit, j'attendrai toujours
Ton retour
J'attendrai
Car l'oiseau qui s'enfuit vient chercher l'oubli
Dans son nid
Le temps passe et court
En battant tristement
Dans mon cœur plus lourd
Et pourtant j'attendrai
Ton retour
Reviens bien vite
Les jours sont froids
Et sans limites
Les nuits sans toi
Quand on se quitte
On oublie tout
Mais revenir est si doux
Si ma tristesse
Peut émouvoir
Avec ivresse
Reviens ce soir !
Et dans mes bras
Tout s'oubliera
A la troisième minute :
Quartet pour une version jazz
avec violon (Stéphane Grapelli),
guitares (Django Reinhardt) et contrebasse
http://vimeo.com/57987169
http://www.youtube.com/watch?v=gu7Ie5pw3DU
http://www.youtube.com/watch?v=W_ODyDPEgdE
http://www.youtube.com/watch?v=dVO3TI6fZQY
07:00 Publié dans Chanson, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : j'attendrai, charles aznavour, amel bent, dalida, jean sablon, louise brooks, rina ketty, lucienne delyle, django reinhardt, stéphane grapelli
dimanche, 06 avril 2014
Le Noël desprogien
Au moment où nous assimilons physiologiquement le passage à "l'heure d'été"
A mesure que l'insomnie s'emplit de l'autre mélancolie
En plein carême dans l'attente de Pâques
Soit au moment de l'année le plus éloigné de Noël
Extrait du Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis, 1997, Pierre Desproges, Seuil :
Noël : nom donné par les chrétiens à l'ensemble des festivités commémoratives de l'anniversaire de la naissance de Jésus-Christ, dit "le Nazaréen", célèbre illusionniste palestinien de la première année du premier siècle pendant lui-même.
Chez le chrétien moyen, les festivités de Noël s'étalent du 24 décembre au soir au 25 décembre au crépuscule.
Ces festivités sont : le dîner, la messe de minuit (facultative), le réveillon, le vomi du réveillon, la remise des cadeaux, le déjeuner de Noël, le vomi du déjeuner de Noël et la bise à la tante qui pique.
Le dîner : généralement frugal ; rillettes, pâté, coup de rouge, poulet froid, coup de rouge, coup de rouge. Il n'a d'autre fonction que de "caler" l'estomac du chrétien afin de lui permettre d'attendre l'heure tardive du réveillon sans souffrir de la faim.
La messe de minuit : c'est une messe comme les autres, sauf qu'elle a lieu à vingt-deux heures, et que la nature exceptionnellement joviale de l'événement fêté apporte à la liturgie traditionnelle un je-ne-sais-quoi de guilleret qu'on ne retrouve pas dans la messe des morts.
Au cours de ce rituel, le prêtre, de son ample voix ponctuée de grands gestes vides de cormoran timide, exalte en d'ennuquiens aigus à faire vibrer le temps, la liesse béate et parfumée des bergers cruciphiles descendus des hauteurs du Golan pour s'éclater le surmoi dans la contemplation agricole d'un improbable dieu de paille vagissant dans le foin entre une viande rouge sur pied et un porte-misère borné, pour le rachat à long terme des âmes des employés de bureau adultères, des notaires luxurieux, des filles de ferme fouille-tiroir, des chefs de cabinet pédophiles, des collecteurs d'impôts impies, des tourneurs-fraiseurs parjures, des O.S. orgueilleux, des putains colériques, des éboueurs avares, des équarisseurs grossiers, des préfets fourbes, des militaires indélicats, des manipulateurs-vérificateurs méchants, des informaticiens louches, j'en passe et de plus humains.
A la fin de l'office, il n'est pas rare que le prêtre larmoie sur la misère du monde, le non-respect des cessez-le-feu et la détresse des enfants affamés, singulièrement intolérable en cette nuit de l'Enfant.
Le réveillon : c'est le moment familial où la fête de Noël prend tout sons sens. Il s'agit de saluer l'avènement du Christ en ingurgitant, à dos limite avant éclatement, suffisamment de victuailles hypercaloriques pour épuiser en un soir le budget mensuel d'un ménage moyen. D'après les chiffres de l'UNICEF, l'équivalent en riz complet de l'ensemble foie gras-pâté en croûte-bûche au beurre englouti par chaque chrétien au cours du réveillon permettrait de sauver de la faim pendant un an un enfant du Tiers Monde sur le point de crever le ventre caverneux, le squelette à fleur de peau, et le regard innommable de ses yeux brûlants levé vers rien sans que Dieu s'en émeuve, occupé qu'Il est à compter les siens éructant dans la graisse de Noël et flatulant dans la soie floue de leurs caleçons communs, sans que leur cœur jamais ne s'ouvre que pour rôter.
La remise des cadeaux : après avoir vomi son réveillon, le chrétien s'endort l'âme en pais. Au matin, il mange du bicarbonate de soude et rote épanoui tandis que ses enfants gras cueillent sur un sapin mort des tanks et des poupées molles à tête revêche comme on fait maintenant.
Le déjeuner de réveillon : la panse ulcérée et le fois sur les genoux, le chrétien néanmoins se rempiffre à plein groin, se revautre en couinant de plaisir dans les saindoux compacts, les tripailles sculptées de sons cousin cochon et les pâtisseries immondes, indécemment ouvragées en bois mort bouffi. Ô bûche de Noël, indécents mandrins innervés de pistache infamante et cloqués de multicolores gluances hyperglycémiques, plus douillettement couchées dans la crème que Jésus sur le paille, vous êtes le vrai symbole de Noël.
La bise à la tante qui pique : après avoir vomi son déjeuner, le chrétien reçoit la tante qui pique et la donne à sucer à ses enfants. Si elle pique beaucoup, la tante qui pique devra attendre le Nouvel An pour que les enfants du chrétien aillent lui brouter le parchemin maxillaire contre deux cents grammes de confiseries.
Le Nouvel An est l'occasion de festivités exactement semblables à celles de Noël, à ce détail près qu'il s'agit cette fois d'un rite païen.
Se procurer l'ouvrage :
Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis
Pierre Desproges
1997 et 2013
Coll. Points, Seuil
138 pages
www.amazon.fr/Dictionnaire-superflu-lusage-l%C3%A9lite-nantis/dp/2757833979
11:37 Publié dans Ecrits, Farce et attrape, Foi, littérature contemporaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : desproges
samedi, 05 avril 2014
Etymologie - La croix et la bannière
Source : Direct Matin, mercredi 19 décembre 2012
*
> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html
07:00 Publié dans Les mots français | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 04 avril 2014
Shot by the man on fire
http://www.youtube.com/watch?v=T5Xl0Qry-hA
http://www.youtube.com/watch?v=WK0ZQmtDNek
I was five and he was six
We rode on horses made of sticks
He wore black and I wore white
He would always win the fight
Bang-bang, he shot me down
Bang-bang, I hit the ground
Bang-bang, that awful sound
Bang-bang, my baby shot me down
Seasons came and changed the time
When I grew up I called him mine
He would always laugh and say
Remember we used to play
Bang-bang, I shot you down
Bang-bang, you hit the ground
Bang-bang, that awful sound
Bang-bang, I used to shoot you down
Music played and people sang
Just for me the church bells rang
Now he's gone I don't know why
Until this day, sometimes I cry
He didn't even say goodbye
He didn't take the time to lie
http://www.youtube.com/watch?v=3x2ABSAMVno
http://www.youtube.com/watch?v=ajA0sNkQJ_0
http://www.youtube.com/watch?v=ZxJrdCIejus
> Pour Un dialogue du film :
http://fichtre.hautetfort.com/archive/2012/05/08/kill-bil...
http://www.youtube.com/watch?v=OOGOMm2NkDg
http://www.youtube.com/watch?v=gh4AeGUEcAY
http://www.youtube.com/watch?v=tTbZVBdNIzw
http://www.youtube.com/watch?v=Chh3Gohm2tM
07:00 Publié dans Beaux-Arts, Chanson, Gravure, Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 03 avril 2014
Etymologie - A brûle pourpoint
Source : Direct Matin, lundi 10 décembre 2012
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> Pour davantage : http://fichtre.hautetfort.com/les-mots-francais.html
07:41 Publié dans Les mots français | Lien permanent | Commentaires (0)