dimanche, 02 février 2014
Magnanime
Crédits photographies Elie Emile Hobeika
23ème dimanche du Temps ordinaire, semaine du 8 au 14 septembre 2013 :
"Un cœur magnanime", Père Antoine Louis de Laigue, paroisse Notre-Dame de Grâce de Passy
[...] Nous savons [...] qu'il existe une fausse humilité, celle qui consiste à se dévaloriser ou à considérer que pour affirmer l'excellence de Dieu, il faudrait dépouiller l'homme de toute qualité, de toute grandeur. C'est une forme d'insulte au Créateur !
C'est pourquoi on peut avantageusement associer à l'humilité la magnanimité, la qualité d'une âme, d'un cœur large, ample. Sous la plume du P. Jean-Louis Bruguès, j'ai trouvé un résumé de la manière dont saint Thomas d'Acquin dépeint le magnanime. Après tout, c'est là un idéal qui n'est point inaccessible tout à fait, surtout avec la grâce du Seigneur, et nous pouvons former le désir de nous en approcher par tel ou tel trait. Le Magnanime par excellence est le Seigneur Jésus.
Le magnanime a grand cœur, il lui est désagréable de recevoir sans pouvoir rendre davantage. Le magnanime ne paraît jamais surchargé : il ne manque jamais d'accomplir les tâches qui l'attendent, mais il préfère réserver ses forces aux grandes entreprises. Il n'aime guère la familiarité et ne peut souffrir la bassesse d'âme, qui se répand en flatteries et en affectations ; il est à l'aide avec tout le monde, se mettant à la portée de ceux avec lesquels il s'entretient. Il est désintéressé : il recherche en tout l'idéal du bien, non son propre avantage. Le magnanime refuse de s'attribuer des défauts inexistants, car il connaît sa valeur réelle : il sait qu'il est capable de grandes choses ; mais il sait aussi qu'il doit tout à Dieu, il n'accepte que pour Dieu l'honneur que les autres rendent à son mérite. On l'aura compris, il est en même temps un humble.
[...]
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