jeudi, 15 novembre 2012
Les Arcandiers - De La Brosse, Pinon (suite)
Film : Les Arcandiers (1991, durée 1h35)
Réalisateur : Manuel Sánchez
Tonio (Simon de La Brosse), Bruno (Dominique Pinon), Hercule (Charles Schneider), Véronique (Géraldine Pailhas), "l'ingénieur" fan de Johnny (Yves Afonso), Lamotte (Rudy Moraes)
Tonio : Jamais ils penseront que c'est des gars du coin qui ont fait l'coup. On est vraiment fortiches les gars, hein. On va s'faire des couilles en or.
Bruno : Des petites en plaqué, ça m'suffirait... Ca s'passe trop bien pour qu'ça continue. Avec ce brouillard, et la morte derrière.
Tonio : Pouruoi qu'tu dis rien, Hercule ?
Hercule : Je r'garde la route, moi.
Le brocanteur : Mais qu'est-ce que vous m'ramenez là, les gars ?
Tonio : Quoi ? Tu reconnais pas la jeune fille ?
Le brocanteur : Vous avez piqué la sainte ? Mais vous êtes cinglés !
Tonio : Eh oh, t'inquiète pas, on n'est pas des branques, hein. Personne nous a vus.
Le brocanteur : Vous en êtes sûrs ? ... Dis donc, elle a d'beaux restes, la petite Soubirous.
Tonio : Eh ouais, quand ils l'ont sortie trente ans après sa mort, elle était nickel. Et les curés, ils disent qu'ils l'ont même pas momifiée.
Hercule : Si on commence à s'filer les chocottes avec des trucs comme ça... Si on allait plutôt s'coucher ?
Tonio : On va lui retirer les godasses, comme ça ils auront la preuve qu'on l'a ! Bon, Bruno, aide-moi.
Hercule : Moi j'y touche pas, hein.
Bruno : On n'aurait pas dû laisser les godasses devant l'église. Un clodo qu'a dû les ramasser, y'a toujours des clodos qui traînent par là-bas.
Tonio : Qu'est-ce qu'on fait, on les rappelle ?
Hercule : Attendez les gars, y'a un enterrement qui sort... Vive les mariés !
Tonio : Allez, Hercule, viens, arrête de faire le con.
Tonio, au téléphone : Comment ça, vous savez pas de quoi j'parle ? Hé, vous m'prenez pour un con ? Vous vous foutez d'ma gueule ?
Tonio : Bon, y'a un os. Ah, ils veulent pas... ils veulent pas raquer, quoi.
Hercule : Qu'est-ce qu'on fait ?
Tonio : Faut qu'j'réfléchisse.
Hercule : On n'aurait peut-être pas dû la mettre dans la Loire.
Tonio : Montez, les gars, j'ai quelqu'chose à vous dire.
Hercule : Paraît que t'as reçu tes papiers militaires ?
Tonio : Benh oui.
Bruno : Ah bon ? Ton histoire de soutien de famille, ils y croient plus ?
Tonio : Benh non. Mon père, il a retrouvé du boulot.
Bruno : C'est con pour toi, ça.
Hercule : On ira t'voir à la caserne.
Tonio : Tu crois qu'un mec comme moi, il va aller s'faire chier un an à l'armée avec des connards ? J'pars au Brésil, moi. Comme ça, ils viendront pas m'emmerder là-bas.
Bruno : Et tu pars comment au Brésil ? A la nage ?
Tonio : Pauv' con.
Bruno : Tu peux mettre le chauffage ?
Tonio : Y'en a pas.
Bruno : Putain, j'sens qu'on va se les geler.
Tonio : Vous êtes vraiment pas taillés pour l'aventure.
Bruno : Et pourquoi on suit la Loire ? Y'a pas d'autre chemin ?
Tonio : Si, mais moi j'ai pas d'assurance. Pas le permis non plus.
Hercule : T'aurais peut-être pu nous l'dire avant.
Tonio : Y'a qu'à se servir, tout est là.
Bruno : Tu vois quelque chose, toi ?
Hercule : Benh, la Loire.
Bruno : Benh ouais, moi aussi.
Tonio : Et qu'est-ce qu'il y a dans la Loire ?
Hercule : Des cailloux ?
Tonio : Des cailloux... !
Hercule : Trois plombes qu'on est là et on n'a pas encore vu la queue d'une ablette !
Bruno : Oh la-la-la-la, c'est plus des couilles que j'ai, c'est des boules de glace. Oh-la-la, c'est beau, ces cheminées ! On dirait une centrale nucléaire.
Bruno : Peut-être qu'avec un peu de chance, on écrasera un hérisson sur la route.
Hercule : T'as déjà bouffé du hérisson, toi ?
Bruno : Ouais. Chez Manouche, avec des patates à la braise.
¤ ¤ ¤
Hercule : Ca sent l'cramé.
Tonio : Ca doit être une station d'épuration. Hé, vous allez voir le Brésil, c'est autre chose, les gars.
Bruno : Alors ?
Tonio : Laisser refroidir un petit peu, là.
Bruno : Il reste encore combien de bornes ?
Tonio : Mais j'en sais rien, moi, le compteur il marche plus. Bon, benh on va s'arrêter ici pour la nuit, les gars.
Bruno : Ah bon, elle roule pas la nuit ?
Tonio : Si mais j'tiens pas à user la batterie.
Hercule : J'ai tellement faim, je commence à avoir des visions.
Tonio : Vous avez qu'à penser à autre chose, les gars.
Bruno : T'arrives à penser à autre chose quand t'as faim ?
Hercule : Hé les mecs, vous croyez en Dieu ?
Tonio : Qu'est-ce qui lui prend à lui ? Tu deviens barjo toi ou quoi !?
Bruno : Ca doit être le froid. Ca commence par les pieds, ça finit par la tête.
Hercule : On n'aurait jamais dû la jeter dans la Loire.
Bruno : C'est ça, ouais, on aurait dû l'emmener avec nous au Brésil.
Hercule : C'est marrant ça, je bande.
Bruno : Ca doit être la fraîcheur du p'tit matin.
Tonio : Allez, range ta queue, Hercule.
Hercule : C'est quand même bizarre de bander sans raison.
Bruno : Benh ouais, tu sais, y'a des choses qu'on s'explique pas dans la vie.
¤ ¤ ¤
Tonio : Oh merde, on nous a piqué le pare-brise ! Putain, mais on devrait les noyer à la naissance, ces mecs-là !
Hercule : On n'a vraiment pas de bol, les mecs.
Bruno : Putain, on va attraper la mort.
Hercule : Et si c'était la sainte ?
Tonio : Qu'il est branque, celui-là alors.
Hercule : Ca m'reprend, j'ai encore des visions.
Bruno : T'inquiète pas, moi aussi j'commence à en avoir.
Tonio : On la prend.
Bruno : Elle a peut-être quelqu'chose à manger.
à suivre...
08:00 Publié dans Films français, Les mots des films | Lien permanent | Commentaires (0)
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