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vendredi, 16 novembre 2012

Les Arcandiers - De La Brosse, Pinon (fin)

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Film : Les Arcandiers (1991, durée 1h35)

Réalisateur : Manuel Sánchez

Tonio (Simon de La Brosse), Bruno (Dominique Pinon), Hercule (Charles Schneider), Véronique (Géraldine Pailhas), "l'ingénieur" fan de Johnny (Yves Afonso), Lamotte (Rudy Moraes)

 

¤     ¤     ¤ 

 

Tonio, la bouche pleine de pomme : C'est quoi ton nom ?

Véronique : Véronique.

Bruno : Véronique ? Qui rit quand on la nique ?

Tonio : Fais pas gaffe, hein, il est pas cuit. Tu vas où ?

Véronique : A Nantes.

Tonio : Ouais, benh nous, on va au Brésil.

Bruno : Ouais, y'a un bateau qui nous attend, à Saint-Nazaire. T'aurais pas une cigarette ?

Tonio : Tu fumes des brunes ? Oh laaa, ça vaut de la thune, ça. (un briquet)

Véronique : Je l'ai trouvé avec les cigarettes.

Bruno : T'en trouves des trucs, toi.

Hercule : T'aurais pas une bière ?

Tonio : Hé ooooh, c'est pas un bar-tabac, hein.

Hercule : Qu'est-ce t'en sais, toi, elle aurait pu trouver une bière.

 

¤    ¤    ¤ 

 

Hercule : Moi j'vous dis qu'on n'arrivera jamais.

Tonio : Dans trois jours on y est, à Saint-Nazaire.

Bruno : Saint-Nazaire, mon cul. Saint-Nazaire.

Hercule : C'était qui saint Nazaire ?

Bruno : C'était un saint. C'était peut-être bien le saint des nazes. 

 

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Véronique : Ca vous dirait de faire l'amour avec moi ?

Bruno : Putain, j'suis pas bien réveillé.

Tonio : Tu peux répéter, là ?

Véronique : J'aimerais bien faire l'amour avec vous.

Hercule : C'est bien ce qu'elle a dit ?

Bruno : Ca fait plaisir à entendre.

Véronique : Ca vous gêne ?

Tonio : Non-non, c'est pas ça. C'est quand même pas courant de rencontrer une fille comme toi. Et ça t'arrive souvent de demander aux mecs ?

Véronique : Non, d'habitude non, mais vous, vous me plaisez.

Bruno : Dommage qu'on t'ait pas rencontrée plus tôt.

 

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Tonio : Ca fait du bien. Oh, la dernière fois que j'ai baisé, c'est y'a deux ans, sur le pont, à Fourchambault. Tiens, file-moi une taffe.

Hercule : J'la sens pas, cette gonzesse. J'suis sûr que c'est une pute.

Tonio : T'es pas pédé ?

Hercule : Pourquoi tu dis ça ?

Tonio : J'ai l'impression que t'aimes pas les femmes.

Hercule : Des nanas, j'en ai baisé plus que tu crois, hein.

Tonio : C'est marrant, j'les ai jamais vues.

Hercule : C'est parce que j'suis discret.

Tonio : Très discret.

Hercule : Benh ouais.

Tonio : C'est c'que j'dis, t'es discret.

Hercule : J'sais pas, j'ai l'impression que tu t'fous d'ma gueule, là. J'aime pô ça.

Bruno : J'y arrive pas, elle rigole tout l'temps. Elle dit que j'ai une tête qui la fait marrer. T'y vas, toi ?

Hercule : Rends-moi ma clope.

Bruno : J'comprends pas pourquoi j'la fais rire.

Tonio : Parce que tu lui plais.

Bruno : Ouais, benh, c'est pas toujours ceux qui les font rire qui les baisent.

Tonio : Bon, benh on va pas coucher là.

Hercule : On déjeune toujours pas ce matin ?

Tonio : Ah ouais, t'as des thunes ?

Hercule : On peut quand même s'arrêter dans une ferme acheter des œufs.

 

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Véronique : Ca vous dirait d'aller au restaurant ? J'pourrais faire la pute sur le bord de la route.

Tonio : Hé, on n'est pas des maquereaux, hein. 

 

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L'automobiliste : Bonjour !

Véronique : Bonjour, c'est deux cent francs.

L'automobiliste : Oui, on fait ça où ?

Véronique : Là-bas. 

L'automobiliste : On peut pas faire ça dans ma voiture ?

Véronique : C'est mieux dans la cabane.

L'automobiliste : Oui, oui-oui, je vous rejoins.

Véronique : Ca vous plaît pas ?

L'automobiliste : Si, si-si, si-si, je vous rejoins. 

 

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Bruno : Qu'est-ce qu'elle est bonne, la paëlla.

Hercule : On mange quoi au Brésil ?

Tonio : Beaucoup de riz.

Bruno : Je crois que tu confonds avec les Chinois.

Véronique : Comment vous auriez fait si vous m'aviez pas rencontrée ?

Tonio : T'sais, nous, on s'est toujours débrouillés tous seuls dans la vie, hein. 

Bruno : On aurait peut-être mieux fait d'être aidés.

Véronique : Vous avez des passeports pour partir ?

Tonio : On voyage en clandestins.

Véronique : J'pourrais partir avec vous au Brésil ?

Tonio : J'croyais que t'allais à Nantes.

Véronique : Benh j'ai changé d'idée.

 

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Hercule : Ca veut dire quoi ornithologue ?

Tonio : Un psychiatre, un machin comme ça.

Bruno : Mais non, ornithologue, c'est un toubib pour la gorge.

Tonio : Qu'est-ce t'en sais ? Un mec qu'a du fric, en tout cas.

[...]

Véronique : J'espère que vous l'avez pas tué.

Hercule : J'ai pas tapé fort.

Bruno : Le problème avec toi, Hercule, c'est que tu sens pas ta force.

Hercule : On tue pas un mec comme ça. 

 

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Véronique : J'aime bien comme tu m'as appelée cette nuit.

Tonio : Ah bon ? Qu'est-ce que j't'ai raconté encore comme conneries ?

Véronique : Tu te rappelles pas ? Ma p'tite fauvette.

Tonio : T'as dû rêver.

Véronique : J'rêve jamais.

Tonio : T'entends des voix alors.

Véronique : Regarde là-haut. Tu sais qu'on raconte que si on fouillait au pied de l'arc-en-ciel, on trouverait un trésor ?

Tonio : Si on devait pas repartir, j'irais bien vérifier si c'est pas des conneries.

Véronique : Regarde-moi ? J'aime bien la couleur de tes yeux.

Tonio : Arrête de raconter des conneries un peu. Laisse-moi bosser.

Véronique : T'es toujours comme ça avec les filles ?

Tonio : Laisse-moi bosser, j'te dis.

Véronique : Bon, benh écoute, moi j'vais me recoucher si tu veux me rejoindre.

Tonio : Tu penses qu'à ça ?

Véronique : Moi j'ai tout l'temps envie d'faire l'amour. 

 

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Bruno : J'sais pas c'qu'elle y trouve, à Tonio, on n'est pas plus cons que lui. Remarque, avec les femmes, faut pas chercher à comprendre.

Hercule : Quand même, on peut s'poser des questions ? Surtout avec celle-là.

 

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Véronique : Quand est-ce qu'on repart ?

Tonio : Bientôt.

Véronique : Ce serait bien si on sortait un peu le soir au lieu de rester tout l'temps enfermés ici, non ? 

 

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Bruno :  Ca fait quand même du bien de revenir à la civilisation.

Le patron : Alors, ce Noël, joyeux ? Qu'est-ce que je vous sers ?

Tonio : Y'a une sacrée ambiance chez vous.

Le patron : Ils vont arriver.

Le DJ, au micro : On va s'amuser, on va faire la fête. Comme promis, la direction est d'accord, go, c'est parti !

[....]

Véronique : Vous dansez pas ?

Bruno : On sait pas.

Véronique : Pas besoin de savoir. 

Bruno : J'ai souvent remarqué que les femmes préfèrent les cons. Qu'est-ce t'en penses, Hercule ?

Hercule : Ca dépend des femmes. 

 

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L'homme de la boite de nuit : Ils te font pas danser, tes copains ?

Véronique : C'est pas mes copains, c'est mes frères.

L'homme : Vous vous ressemblez pas. Remarque, avec mes frangins, c'est pareil.  J'peux t'offrir un verre, ils diront rien ?

Véronique : Ils aiment pas trop qu'on me tourne autour.

L'homme : Si j'avais une sœur comme toi, j'aimerais pas trop non plus, hein.

 

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L'homme : Alors comme ça, c'est votre frengine ?

Bruno, en désignant Tonio : C'est surtout la sienne. Nous, on serait plutôt ses demi-frères.

 

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L'homme : Hé, dites donc, j'peux pas laisser monter votre sœur là-dedans, hein. Elle a transpiré toute la nuit et j'ai pas envie d'avoir une morte sur la conscience le jour de Noël, hein. Tu montes avec moi, toi.

Tonio : Non-non-non, elle reste avec nous, elle.

L'homme : Mais t'inquiète pas, j'vais pas te la voler, ta frengine.

Véronique : Fais pas cette tête.

Tonio : Moi, j'm'en fous, tu fais c'que tu veux, hein.

Bruno : T'es jaloux, toi, maintenant ?

Tonio : J'suis jaloux, moi ?

 

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Véronique : J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Il est pas mort, l'ornithologue. 

Bruno : Comment tu sais ? 

Véronique : Le type de la boite, c'était un policier. Il m'a raconté qu'ils avaient découvert un type assommé dans une cabane de chantier.

Hercule : J'vous avais dit, les mecs, j'avais pas tapé fort.

Tonio : Et toi, t'étais où, toi ? Toi on te cherche partout.

Véronique : On s'est baladés, on a... on a roulé toute la nuit.

Bruno : Il a pas tellement une tête à se balader avec les jeunes filles, ce mec-là. 

Tonio : Qu'est-ce tu veux dire par là, toi ?

Bruno : Rien. Les flics, en général, c'est pas très romantique.

Véronique : Bon, benh j'vais m'coucher.

Bruno : Bon, on part quand au Brésil ?

Tonio : Behn on part demain. 

 

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Tonio : Il nous ramène des timbres, lui ! Passe-moi le flingue et mets-toi au volant !

 

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Un policier : Arrêtez le moteur, descendez du véhicule. On vient de me signaler le vol de la voiture.

Hercule : Vous m'emmenez où ?

Un policier : A votre avis !

 

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L'ingénieur : Douze mètres carrés, j'ai mesuré. Tu prends le pajot, là, à côté. Tu mettras les patins, hein ? J'tiens pas à ce que tu dégueulasses ma piaule. T'es tombé pourquoi ?

Hercule : J'ai volé une voiture. Et toi ?

L'ingénieur : Moi, j'me suis castagné avec les cognes dans un bal ! J'ai éclaté une couille au brigadier. Coups et blessures sur un représentant des forces de l'ordre. Six mois de cabane pour une couille. [...]Remarque, j'en profite pour me remplumer, parce que j'bouffais pas gras à l'extérieur. [...] C'est quoi ton blaze ?

Hercule : Hercule.

L'ingénieur : Hercule ? Qui rit quand on l'encule ? Tu veux un canon ?

Hercule : T'as de l'alcool ?

L'ingénieur : Benh qu'est-ce tu crois ? Il suffit de sonner puis t'as un larbin qui te demande ce que tu veux. T'es comme à l'hôtel ici, sauf que tu paies pas. C'est pas beau ? Tiens.

Hercule : Qu'est-ce que c'est ? On dirait de l'eau de Cologne. 

L'ingénieur : Mais tu sais que t'es pas con, toi ? On devrait faire équipe tous les deux. Puis en plus, ça empêche de puer de la gueule. Parce qu'avec ce qu'ils nous donnent à becter ici, on aurait tendance à puer du bec. Tu veux de la lecture ?

Hercule : Ca dépend ce que t'as.

L'ingénieur chante : Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir. Oui gris, c'est gris, et c'est fini, oh oh oh oh. Ca me rend fou. J'ai cru à ton amour... [...] Oh putain, quand j'écoute ça, moi, tu vois, ça m'donne une de ces pêches, moi ! T'as vu les super gonzesses là-dessus ? J'me demande où elles crèchent. J'en ai jamais vu des comme ça dans l'coin.

Hercule : T'sais j'crois qu'il faut monter à Paris pour en trouver des comme ça. 

L'ingénieur : Eh benh ils doivent pas s'emmerder, les Parigots. T'es page combien, là ?

Hercule : Trois cent trente-trois. 

L'ingénieur : Qu'est-ce que tu penses de celle à cent soixante-cinq francs ?

Hercule : J'aime pas trop les blondes, moi. 

L'ingénieur : Mais tu trouves pas qu'elle ressemble à Sylvie Vartan ?

Hercule : Euh, non. Mon genre à moi, ce serait plutôt celle à cent quatre-vingt neuf francs, là. 

L'ingénieur : Chacun ses goûts ! Puis comme ça, chacun la sienne. T'es du coin, toi ?

Hercule : Non, de Nevers. 

L'ingénieur : Mais qu'est-ce que tu me racontes là ?

Hercule : Enfin à côté de Fourchanbault. 

L'ingénieur : Mais c'est extraordinaire c'que tu m'racontes là ! Mais j'suis né là-bas ! Mais c'est quand même incroyable ! Oh putain, j'sentais quelque chose. Quand j'tai vu débarquer, j'me suis dit : mais qu'est-ce que c'est que cet arcandier là ? Mais tu connais la Mireille alors !?

Hercule : Et le Trousier ! 

L'ingénieur : Trousier ? Celui qui se prend pour Einstein ?

Hercule : Benh oui !

L'ingénieur : Il est toujours là-bas ?

Hercule : Benh oui !!

L'ingénieur : Oh, mais nom de Dieu, mais qu'est-ce que t'es venu foutre dans l'coin, hein ?

Hercule : Benh j'suis parti pour aller au Brésil avec des copains. 

L'ingénieur : Qu'est-ce que tu m'racontes là ? Le Brésil ? C'est extraordinaire, c'est extraordinaire.

Hercule : Tu connais ?

L'ingénieur : Non, mais c'est extraordinaire. Tiens, torche-toi l'cul. C'est extraordinaire.

 

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Hercule : J'peux te demander quelque chose ?

L'ingénieur : Tu peux m'demander c'que tu veux. Mais faut pas en profiter, hein.

Hercule : Tu crois en Dieu ?

L'ingénieur : Mais t'es con ou quoi ? Si y'avait pas de bon Dieu, on serait pas là. Tu penses, j'ai eu le temps de gamberger tout ça, tu sais. Deux ans de taule. C'est vrai que t'as bien une tête d'arcandier, toi !

 

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Hercule : Sympa d'être venus me chercher. Fallait pas.

Véronique : On allait quand même pas partir sans toi au Brésil ?

Tonio : T'as grossi, toi.

Hercule : Ouais, benh vous, par contre, vous avez mauvaise mine, hein.

 

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Tonio : C'est une voiture de collection, hein.

Le ferrailleur : Ah, j'vous l'achète au prix de la ferraille.

Tonio : Combien ?

Le ferrailleur : Deux cent francs. Moi, c'est pour vous rendre service. La ferraille, j'en ai des tonnes.

Hercule : Il est pire que Lamotte, lui.

Le ferrailleur : Qu'est-ce qu'il dit, lui ?

Hercule : Non, rien, j'parlais à...

Tonio : C'est d'accord pour les deux cent balles.

 

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Hercule : Mais qu'est-ce que tu fous là ?

L'ingénieur : Mais j'te chercher depuis hier soir. J'ai fait tous les bistrots. Hé, j't'avais dit qu'on se reverrait, hein. [...] Dis donc, tu pourrais m'présenter là ?

Hercule : C'est Véronique.

L'ingénieur : Véronique ? Celle qui rit quand on la... !

 

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Tonio : Hé Hercule, il nous a dit que tu connais bien ici.

L'ingénieur : Ah j'connais tout le monde, moi, tout l'monde me connaît. Tu peux demander à n'importe qui. Pas vrai, Hercule ?

Tonio : Tu vas nous aider. On cherche à embarquer, on connaît personne.

Hercule : Ouais, on voudrait trouver un bateau où on pourrait bosser.

L'ingénieur : D'abord, qu'est-ce que vous allez foutre au Brésil ?

Tonio : Du commerce.

L'ingénieur : Du commerce, mais du commerce de quoi ?

Bruno : Benh euh, on sait pas encore. On s'est pas décidés.

L'ingénieur : Remarquez, c'est vos oignons.

Tonio : Y'a bien une combine pour embarquer, quoi ?

L'ingénieur : Y'a toujours moyen, mais qu'est-ce que vous savez faire ?

Tonio : Un peu tout.

Bruno : Ouais, on peut tout faire.

L'ingénieur : Bon benh ça va pas être facile. On verra ça demain. Vous créchez où ?

Hercule : Benh justement, on a vendu la voiture où on dormait. Mais putain, vous êtes dans la merde, alors !

Tonio : Tu peux nous trouver un endroit, toi.

Bruno : Benh ouais, avec toutes les relations que t'as ici.

L'ingénieur : Benh j'vous emmène à mon hôtel.

Tonio : On n'a pas de thunes.

L'ingénieur : Mais j'vous invite, moi, pauv' malheureux !! Heureusement que l'ingénieur est là ! 

 

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L'ingénieur : C'est ici ! Mais va falloir fermer votre gueule, hein. J'tiens pas à voir rappliquer tous les clodos de la ville.

Hercule : Qu'est-ce que j't'avais dit ? L'ingénieur, c'est pas un arcandier.

L'ingénieur : Et y'a tout le confort.

Véronique : C'est la première fois que je rentre dans une prison. Ca raisonne.

Hercule : Et toi, tu crèches où ?

L'ingénieur : En haut dans la quinze, c'est la date d'anniversaire de Johnny.

 

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Hercule : Tu crois qu'on va trouver un bateau pour le Brésil ?

Bruno : Dans l'fond, si c'est pour s'faire chier, on est aussi bien chez soi.

 

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Tonio : Moi, j'ai pas fait tout ce chemin là pour rien, les gars. Vous êtes vraiment des nazes, tous les deux, hein. Vous allez rester des arcandiers toujours.

Bruno : A Nevers, on s'faisait moins chier. Et au moins on bouffait tous les jours.

L'ingénieur : Hé les gars ! Oh, j'vous ai trouvé du boulot !

Hercule : Ah ouais ? 

 

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Tonio : On n'a pas l'air de cons, nous.

L'ingénieur : Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre ? 

 

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Véronique : Tu m'aimes ?

Tonio : Quoi ?

Véronique : Est-ce que tu m'aimes ? On m'a jamais dit qu'on m'aimait.

Tonio : Tu veux qu'on t'aime ou t'as besoin qu'on te l'dise ?

Véronique : Les deux.

Tonio : T'es vraiment secouée, hein.

Véronique : J'suis enceinte, Tonio.

Tonio : Ah bon ?

Véronique : C'est tout ce que ça te fait.

Tonio : Qu'est-ce tu veux que j'fasse ? Que je m'tape le cul par terre ?

Véronique : J'sais pas. Tu pourrais m'dire que t'es content.

Tonio : Ah bon ?

 

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Tonio : Ca marche, on part ! J'ai trouvé un bananier, il part la semaine prochaine. 

Bruno : Et on voyage à l'œil sur ton bananier ?

Tonio : Tout est arrangé. En échange, on va bosser sur le bateau. Hé, qu'est-ce que j'vous avais dit, là ? C'est pas un démerde, le Tonio ? Hé, l'ingénieur, ça t'dirait de venir avec nous ?

Hercule : Benh ouais, tu pourrais venir avec nous.

L'ingénieur : Si vous m'emmenez avec vous, ... c'est que vous avez confiance en moi ? Oh c'est incroyable, ça. C'est extraordinaire ! J'sais pas si j'dois vous croire.

Tonio : Qu'est-ce tu crois, l'ingénieur ? On fait partie de la même famille.

L'ingénieur : Qu'est-ce que j'entends, là ? Oh dis donc, c'est beau comme une chanson de Johnny ! Alors si j'sais que j'peux compter sur vous, écoutez-moi bien, les gars, benh vous pouvez compter sur moi !! Yeah !

 

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Tonio : Vous avez pas vu Véro ?

Le barman : Je l'ai aperçue en début d'après-midi. 

Un habitué : Elle m'a donné ça pour vous.

Bruno : "Que le ciel vous garde en joie". Hé, c'est une connerie.

L'ingénieur : Ou elle a dû s'faire la malle, la p'tite.

Tonio : Qu'est-ce tu racontes, toi ? Elle s'est peut-être baladée, elle.

Bruno : Tu parles, elle s'est cassé, ouais. Remarque, c'était à prévoir. T'avais comment t'étais avec elle ?

L'ingénieur : Ah benh où elle a pu aller ?

Tonio : On va la retrouver !

Hercule : Tu sais même pas d'où elle vient.

L'ingénieur : C'est vrai, ça va pas être facile si tu sais pas d'où elle vient. Déjà qu'elle parlait pas beaucoup. Elle a peut-être dû prendre la nationale.

Bruno : Un p'tit cul comme ça, ça intéresse les routiers.

Tonio : Allez, on y va.

Hercule : On peut bien partir sans elle.

Tonio : Ouais, pis on peut partir sans toi aussi.

L'ingénieur : Si on s'payait un p'tit canon, les gars ?

Tonio : Mais on n'a pas le temps, nous ! Faut y aller maintenant.

 

¤    ¤    ¤

 

L'ingénieur qui démarre une voiture volée : Qu'est-ce qu'il y a comme cassettes ?

Tonio : Vi - val - di - les - quatre - saisons, Albi - no - ni - a - da - gio.

L'ingénieur : J'espère que c'est pas du jazz, y'a rien de plus gonflant. J'ai mes provisions. Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime !! [...] T'aimes la morue, toi ?

Tonio : Qu'est-ce ça peut t'foutre. Regarde devant toi.

L'ingénieur : Ah oui, j'tai vu, connard ! Con... Oh putain, elle est belle la route. Ca m'donne envie de battre mon record.

Hercule : Il est de combien ton record ?

L'ingénieur : Deux-cent dix. Putain, c'était pour le mariage de Johnny. On avait fêté ça. [...]

Bruno : Johnny, il t'avait invité à son mariage ?

L'ingénieur : Ah non-non, y'avait trop de monde, tu rigoles. Non mais il nous a écrit. T'en connais toi, des chanteurs valables qui te répondent ? Tiens, tu peux la lire dans mon blouson, avec la signature de Johnny et tout. Il est sympa, Johnny, y'en a pas beaucoup qui lui arrivent à la cheville. Tiens, montre à Tonio.

Tonio : C'est une photocopie, ça.

L'ingénieur : Qu'est-ce tu racontes ?

Tonio : C'est une photocopie, j'te dis !

 

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Le routier : Quel est votre nom ?

Véronique : Véronique.

Le routier : Celle qui rit quand on la nique ?

 

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