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dimanche, 17 juin 2012

Considérations sur l'exil - ST2L

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sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse de l'enfant Jésus, Thérèse Martin (1873-1897)

 

 

Extrait de "Ce que je verrai bientôt pour la première fois", sainte Thérèse de Lisieux

Je suis encore sur la rive étrangère

Mais pressentant le bonheur éternel

Oh ! Je voudrais déjà quitter la terre

Et contempler les merveilles du Ciel...

Lorsque je rêve aux joies de l'autre vie

De mon exil je ne sens plus le poids

Puisque bientôt vers ma seule Patrie

Je volerai pour la première fois. 

 

Extrait de "Pourquoi je t'aime, ô Marie", sainte Thérèse de Lisieux

Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t’aime
Pourquoi ton nom si doux fait tressailler mon cœur
Et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême
Ne saurait à mon âme inspirer de frayeur
Si je te contemplais dans ta sublime gloire
Et surpassant l’éclat de tous les bienheureux
Que je suis ton enfant je ne pourrais le croire
O Marie, devant toi, je baisserais les yeux !…

(...)

Oh ! je t’aime, Marie, te disant la servante
Du Dieu que tu ravis par ton humilité
Cette vertu cachée te rend toute-puissante
Elle attire en ton cœur la Sainte Trinité
Alors l’Esprit d’Amour te couvrant de son ombre
Le Fils égal au Père en toi s’est incarné…
De ses frères pécheurs bien grand sera le nombre
Puisqu’on doit l’appeler : Jésus, ton premier-né !…

O Mère bien aimée, malgré ma petitesse
Comme toi je possède en moi Le Tout-Puissant
Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse :
Le trésor de la mère appartient à l’enfant
Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie_
Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas à moi ?
Aussi lorsqu'en mon coeur descent la blanche ostie,
Jésus ton doux agneau croit reposer en toi.

(...)

Oh ! que j’aime, Marie, ton éloquent silence,
Pour moi c’est un concert doux et mélodieux
Qui me dit la grandeur et la toute-puissance
D’une âme qui n’attend son secours que des Cieux…

Plus tard à Bethléem, ô Joseph et Marie !
Je vous vois repoussés de tous les habitants
Nul ne peut recevoir en son hôtellerie
De pauvres étrangers, la place est pour les grands…
La place est pour les grands et c’est dans une étable
Que la Reine des Cieux doit enfanter un Dieu.
O ma Mère chérie, que je te trouve aimable
Que je te trouve grande en un si pauvre lieu !…

(...)

Sur la terre d’Egypte, il me semble, ô Marie
Que dans la pauvreté ton cœur reste joyeux,
Car Jésus n’est-Il pas la plus belle Patrie,
Que t’importe l’exil, tu possèdes les Cieux ?…

(...)

Mère, ton doux Enfant veut que tu sois l’exemple
De l’âme qui Le cherche en la nuit de la foi.

(...)

Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime
Et tu consens pour nous à t’éloigner de Lui.
Aimer c’est tout donner et se donner soi-même
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse
Il savait les secrets de ton cœur maternel,
Refuge des pécheurs, c’est à toi qu’Il nous laisse
Quand Il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel.

(...)

Un prophète l’a dit, ô Mère désolée,
« Il n’est pas de douleur semblable à ta douleur ! »
O Reine des Martyrs, en restant exilée
Tu prodigues pour nous tout le sang de ton cœur !

(...)

Bientôt je l’entendrai cette douce harmonie
Bientôt dans le beau Ciel, je vais aller te voir
Toi qui vins me sourire au matin de ma vie
Viens me sourire encor… Mère… voici le soir !…
Je ne crains plus l’éclat de ta gloire suprême
Avec toi j’ai souffert et je veux maintenant
Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t’aime
Et redire à jamais que je suis ton enfant !…

 

> Texte intégral : http://www.therese-de-lisieux.catholique.fr/Pourquoi-je-t...

> Œuvres complètes : http://bibliotheque.editionsducerf.fr/par%20page/2653/TM....

 

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