lundi, 12 novembre 2012
Casino - Martin Scorsese, Robert de Niro, Sharon Stone, Joe Pesci
Film : Casino (1995, durée 2h58)
Réalisateur : Martin Scorsese
Sam «Ace» Rothstein (Robert De Niro), Ginger McKenna (Sharon Stone), Nicky Santoro (Joe Pesci), Lester Diamond (James Woods), Frank Marino (Frank Vincent), Remo Gaggi (Pasquale Cajano), Phillip Green (Kevin Pollak), Billy Sherbert (Don Rickles), Artie Piscano (Vinny Vella), Andy Stone (Alan King), Pat Webb (LQ Jones), le sénateur (Dick Smothers)
Synopsis : Dans les années soixante-dix à Las Vegas, Ace Rothstein dirige d'une main de fer l'hôtel casino Tangiers, financé en sous-main par le puissant syndicat des camionneurs. Le Tangiers est l'un des casinos les plus prospères de la ville et Ace est devenu le grand manitou de Las Vegas, secondé par son ami d'enfance, Nicky Santoro. Impitoyable avec les tricheurs, Rothstein se laisse un jour séduire par une virtuose de l'arnaque d'une insolente beauté, Ginger McKenna. Amoureux, il lui ouvre les porte de son paradis et l'épouse. Ses ennuis commencent alors. (Source : http://www.programme-tv.net/cinema/109020-casino/)
Sam Rothstein en voix off : Mon plaisir était de regarder ma femme Ginger chauffer la salle. Tout le monde l'adorait. Comment on aurait pu faire autrement ? Elle pouvait être la femme la plus charmante du monde. Les gens se disputaient sa compagnie. On se sentait bien en sa présence.
- Bonsoir, madame Rothstein, comment allez-vous ? Vous êtes une des femmes les plus sublimes que j'ai rencontrées. Vous avez bien de la chance, monsieur Rothstein.
Sam Rothstein : Merci, merci bien du compliment.
Sam Rothstein en voix off : C'était un jeune du casino, gentil garçon, intelligent. Pour qui il se prenait, ce merdeux ? Le lendemain je l'ai viré. Ginger faisait cet effet aux gens. Je crois même qu'elle les encourageait.
Ginger Rothstein : Tu veux voir celui-là ? Papa m'a donné tous ces bijoux parce qu'il m'aime beaucoup, beaucoup. Passe ton bras là-dedans. Oh, somptueux ! Regarde, regarde ça, c'est papa qui me l'a donné.
Sam Rothstein en voix off : Mais ils avaient beau l'aimer, ils ne savaient pas ce qui la faisait vibrer. Ginger étant comblée, je pouvais me concentrer sur ce que je savais le mieux faire
Sam Rothstein : Je comprends que vos chiffres dégringolent. L'attraction, on la met devant, pas au fond. Amenez-les moi devant.
- D'accord, j'y vais, j'y vais.
Sam Rothstein : Retenez bien c'que je vais vous dire. Y a trois façon de faire les choses dans ce casino : la bonne façon, la mauvaise façon et ma façon à moi. Vous comprenez ?
- Je comprends. C'est très clair. Je... je l'fais tout d'suite. Et merci !
Sam Rothstein : Ne me remerciez pas, faites-le. Vous êtes chargé des machines à sou. Je devrais pas avoir à vous l'dire.
- Pardon, vous avez raison, monsieur Rothstein, je vous fais toutes mes excuses.
Sam Rothstein, en voix off : Je me suis retrouvé à travailler dix-huit heures par jour. C'était Ginger qui profitait le mieux de la grande vie à Vegas.
Ginger Rothstein : J'ai besoin d'argent.
Sam Rothstein : Combien d'argent ?
Ginger Rothstein : Oh il m'en faut beaucoup plus que d'habitude.
Sam Rothstein : Retire-le de ton compte, il y a largement de quoi.
Ginger Rothstein : Oui, j'pourrais, bien sûr, seulement... j'ai besoin de plus que ça, j'ai besoin de vingt-cinq mille dollars.
Sam Rothstein : Vingt-cinq mille dollars ! Pour toi, il te les faut ?
Ginger Rothstein : Ouais.
Sam Rothstein : Pourquoi il te faut autant ?
Ginger Rothstein : Qu'est-ce que ça peut faire ? Il me les faut.
Sam Rothstein : Tout de même ! Il faudrait qu'je sache, c'est un sacré paquet. Il s'agit pas d'une boîte de pop-corn, hein, tu comprends ?
Ginger Rothstein : Je m'en rends compte, c'est pas la peine d'en faire une pendule. On va quand même pas se disputer pour ça, hein ? C'était important pour moi, laisse-tomber. Je voulais juste lui faire plaisir, c'est tout, pour une fois.
Sam Rothstein : Qui veut se disputer ? Dis-moi ce que tu veux en faire. Pour quelle raison tu ne peux pas me le dire ? Hein ? Voilà, maintenant je voudrais que tu me le dises. C'est vrai, ma femme vient me voir, elle me demande vingt-cinq mille dollars. De quoi t'as besoin, tu veux une fourrure ?
Ginger Rothstein : Non.
Sam Rothstein : Si tu veux une fourrure, j'te l'offre. Tu le sais bien, c'est pas pour l'argent, c'est pourquoi t'en as besoin, c'est tout c'que j'te d'mande. J'ai pas le droit de poser la question ?
Ginger Rothstein : Sam, j'ai été indépendante toute ma vie. Jamais je n'ai rien eu à demander à personne. Tu vois, toi t'es en train de m'obliger à supplier.
Sam Rothstein : Mais qu'est-ce...
Ginger Rothstein : Tu voudrais m'humilier tu ferais pas autrement ! Pourquoi tu m'obliges à me sentir mal ?
Sam Rothstein : Tu me demandes vingt-cinq mille dollars. J'ai pas envie que tu sois mal ! Je veux pouvoir te faire confiance. C'est de confiance qu'il s'agit. Je dois pouvoir mettre ma vie entre tes mains. Tu t'en rends compte ?
Ginger Rothstein : ...
Sam Rothstein : Est-ce que je peux te faire confiance ?
Ginger Rothstein : ...
Sam Rothstein : Est-ce que je peux te faire confiance ? ... Est-ce que je peux te faire confiance ? Réponds-moi. Est-ce que je peux te faire confiance ?
Ginger Rothstein : Tu peux me faire confiance.
Sam Rothstein : Bon, alors confie-moi pourquoi t'as besoin de ce pognon.
Ginger Rothstein : Qu'est-ce qui l'a obligé à faire ça, hein ? Dis-moi !
Nicky Santoro : Je sais que c'était pas très sympa...
Ginger Rothstein : Ah ouais, sans blague.
Nicky Santoro : ... mais essaie de le comprendre. Il a pu croire que ce mec voulait t'faire cracher ton fric ou...
Ginger Rothstein : Non.
Nicky Santoro : ... ou t'exploiter d'une façon ou d'une autre.
Ginger Rothstein : Non ! Je lui ai raconté toute l'histoire sur ce mec, avant qu'on se marie. Ca lui tombe pas du ciel, crois-moi.
Nicky Santoro : Ah tu lui as dit ? Benh j'savais pas.
Ginger Rothstein : Ouais, c'est juste un ami à moi, j'voulais lui donner un coup de main. C'est un crime ?
Nicky Santoro : Tu sais, la première fois que j'vous ai vus ensemble, tous les deux, j'l'avais jamais vu si heureux de toute sa vie. Oh, je sais, d'accord, c'est un chieur de youpin et tout ce qui s'en suit, mais je l'ai jamais vu, tu vois, je n'ai jamais vu ce mec réagir comme ça avec personne d'autre. J'crois qu'il t'a méchamment à la bonne, tu sais. Pour lui, c'est le grand amour, j't'assure.
Ginger Rothstein : Allons. J'savais à quoi j'm'exposais en m'fourrant là-dedans. Que le sol pouvait s'écrouler sous mes pieds, n'importe quand. Après tout, moi j'suis une bosseuse. Tu crois pas que je vais me fourrer dans ce genre de guêpier si j'suis pas sure d'être couverte à la fin, non ?
Nicky Santoro : Oui, c'est clair ça.
Ginger Rothstein : Il a mis de côté des bijoux pour moi. Un tas de bijoux.
Nicky Santoro : Tu veux dire le genre de très belles marchandises, y'en a pour combien ?
Ginger Rothstein : Tu veux... les voler ?
Nicky Santoro : Non... ? C'est pas pure curiosité. Je m'demandais combien il était prêt à investir sur ce genre de choses, c'est tout.
Ginger Rothstein : D'après c'qu'on m'a dit, un bon million de dollars, peut-être plus.
Nicky Santoro : Eh benh, tu vois ? Il s'est pas moqué d'toi. Un million en bijoux, c'est pas rien. Ca veut dire qu'il t'a à la bonne, qu'il est fou d'toi ou alors c'est moi qui suis dingue.
Ginger Rothstein : Jamais j'aurais dû épouser ce mec. Il est gémeaux, triple gémeaux, la dualité. C'est des serpents à sonnette les gémeaux, tu peux pas t'fier à un serpent ! Snif ! Snif ! J't'assure.
Nicky Santoro : Ouais, j'vois c'que tu veux dire. Ecoute, Ginger. Tu vois, je... je pense pas que c'est... bon, de toute façon, j'ai pas la solution. Et je pense pas que c'est c'que t'as envie d'entendre parce que t'es en pétard contre S. Et y'a de quoi. Mais, tu vois, j'crois que tu devrais essayer de... pas trop faire de vagues. Vas-y mollo, tu vois ? Tu verras.
Ginger Rothstein : Il le tuait un peu plus ! Tu comprends ? Il a failli l'tuer ! Il avait pas à le tabasser. C'est vrai, enfin, j'ai pas baisé avec lui. Il m'oblige à m'cacher même pour aller voir mes copains ! Il pète les plombs là ou quoi ?
Nicky Santoro : Mais dis-toi que tout ça c'est parce qu'il est fou d'toi, il est jaloux, il sait plus c'qu'il fait.
Ginger Rothstein : Tu rêves. Il s'en branle de c'que j'fous.
Nicky Santoro : Ecoute, je vais essayer d'voir c'que c'est qu'ce merdier. Dès que j'le vois, j'lui causerai.
Ginger Rothstein : OK.
Nicky Santoro : Ca va ?
Ginger Rothstein : Oui. Merci. Snif ! T'es vraiment gentil.
Nicky Santoro : Hé, et vas-y mollo avec l'antigel. Tu sais bien qu'ce truc ça peut qu'empirer les choses. T'es une fille superbe, tu veux pas bousiller ton physique. J'ai vu des tas de nanas qu'ce machin-là a foutues en l'air.
Ginger Rothstein : T'es un ange.
Nicky Santoro : Allons-allons, j'veux pas t'voir malheureuse.
Ginger Rothstein : Snif !
Nicky Santoro : T'en fais pas.
Ginger Rothstein : Snif ! Merci.
Nicky Santoro : De rien.
Sam Rothstein : Si tu le fais pas pour moi, fais-le pour Amy.
Ginger Rothstein : Oui, d'accord, d'accord.
Sam Rothstein : Tu comprends ? Tu bois trop, maintenant ça devient sérieux. J'vais t'inscrire à une cure, y'en a beaucoup qui sont très bien.
Ginger Rothstein : Snif ! J'en ai pas besoin.
Sam Rothstein : Si t'en as besoin. C'est très discret, ils mettent pas les noms dans les journaux.
Ginger Rothstein : C'est tout c'qui t'inquiète. C'qui peut m'arriver, tu t'en fous.
Sam Rothstein : Non, je t'aime.
Ginger Rothstein : Non tu m'aimes pas.
Sam Rothstein : Comment peux-tu dire ça ? Tu es une femme magnifique, tu es en train de te détruire. T'as pas besoin de tous ces trucs, tu sais, t'as pas besoin de cette sangsue qui vit sur ton dos. J'te connais mieux que si j't'avais fait. T'es une tigresse, t'es forte, plus forte que moi. Quand tu décides vraiment d'arriver à un but, tu y arrives mieux que tout le monde.
Ginger Rothstein : Hin-hin-hin...
Sam Rothstein : Tu vas y arriver.
Ginger Rothstein : Hin, oh mon Dieu. Oh mon Dieu... D'accord, d'accord... D'accord, je vais essayer, je vais essayer, je vais essayer. Vraiment. Te mets pas en colère, d'accord. Je vais y arriver. Hin-hin...
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