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mardi, 18 mars 2014

Considérations sur le jeu de mot - Le mime Marceau - Stéphane De Groodt

 

Virtuose et surréaliste

 

de groodt, canal plus, canal+, le supplément

Source : Le Supplément, Canal +, le dimanche 16 mars 2014

 

Vous le savez peut-être / hêtre, ou peu de chênes, si vous préférez jouer dans la cours des glands, mais depuis la rentrée de septembre, c'est sans vice mais vers ça que je me dirige, à savoir tenter de ressusciter nos chers disparus en prodiguant des messages cardiaques, traitant ainsi les maux par les mots, même si la mort agit à terme.

Mais si j'ai valeureusement répondu présent chaque dimanche à cette mission qui m'incombait - Macumbé, elle dans tous les soirs - un Raffrin déjà entonné, mais dont j'en perds / Jean-Pierre pas une miette. Bief... Bref !

Je dois bien avouer qu'au niveau de l'inspiration des expirations, ce mois de mars n'est pas très lumineux. Un mars à l'ombre, qui se réduit à peu de chagrin. Benh oui, il y a des fins de mois difficiles pour tout le monde.

Essayant alors d'évacuer les idées noires de ma page blanche, je décidai de me mettre un bon coup de pied aux fesses, de me remonter les hanches - c'est plus facile pour prendre les jambes à son cou - et de partir à la rencontre du mime Marceau - de son petit nom Marcel - car né le 22 mars, il aurait fêté ses 91 ans s'il n'était désormais redevenu un enfant du Paradis.

J'enfilai alors, non pas ce bon vieux marcel, mais mon plus beau collant pour me présenter à Marceau qui, mime de rien, a beaucoup fait parler de lui. Comme je ne suis pas né de la dernière pluie, et non l'averse, je débarquai donc les mains vides, car pour un mime ou pour un non, c'est le geste qui compte.

Une fois arrivé devant la porte mattante - c'est comme une porte battante mais qui a perdu un combattant / un con de battant -, je suis accueilli par la fille Marceau, tellement surprise de me voir qu'elle en perd ses moyens, et qui m'invite à rejoindre ses parents occupés à déjeuner dans la mezzanine autour du mime molette / d'une mimolette et d'un bavarois / bavard roi.

Grimpant alors les escaliers pentus afin de les retrouver, remontant donc la pente au mime / pantomime, je me retrouve assis à leurs côtés, plongé dans le silence des amants. Après un certain temps à ne rien dire, c'est dire si j'avais le temps de parler pour ne rien faire, je me permis de briser la glace, entraînant alors des bris de mots, que je m'empressais, sans en faire un fromage, de ramasser et de rassembler dans une phrase d'approche.

A peine je m'y mets, que Marcel silence le premier, en m'expliquant qu'on s'exprime parfois plus dans une phrase sans mots qu'avec cent mots par phrase car ces cent mots sont vains à son sens.

Il poursuit, en joignant le geste à... à rien. Et en deux temps et surtout trois mouvements, me précise que s'il s'est construit un destin à mimer, c'est pour avoir la vie éternelle car on ne s'éteint jamais quand on est un mime mortel / un immortel.

Même si je ne pige absolument rien à ce qu'il me raconte, je fais mime d'avoir compris. Mais réalisant à mon air déconfit que je suis totalement sourd et surtout aveugle à la poésie que son langage dessine, il se propose de m'initier en m'offrant, non pas un canapé, mais un des CD où il interprète ses meilleurs Marceau / morceaux, comme "Laisse-moi mimer", en solo avec Mike Brandt, qui a lui aussi brassé pas mal d'air / airs sur la fin. "Kiss mime !", ça C Jérôme. Sans oublier bien sûr une bonne partie du répertoire de Véronique sans son / Sanson.

Gêné, je refuse poliment, en refusant poliment. C'est dire si j'étais poli. Il prend alors congé de moi, car sa femme, très excitée, a promis à Marcel Desailly / deux saillies. Visiblement, il chauffe, Marcel. Donc je le laisse s'en retourner franchir le murmure du son, non sans lui exprimer mon regret de devoir le quitter si tôt car j'aurais aimé qu'il soit le Marceau puis l'ami mais pas que. Touché, le mime y m'a dit / le mimi m'a dit, sans le prendre de haut, quoi, que la prochaine fois que je n'ai rien à dire, mieux vaut que je la ferme avant de l'ouvrir. En même temps, ça m'arrange d'écrire pour ne rien dire car ça m'aurait embêté d'avoir un texte sans silence, enfin sans chut / chute.

 

 

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http://www.babelio.com/auteur/Stephane-de-Groodt/290869/photos

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9phane_De_Groodt

Il est pilote de course professionnel pendant une quinzaine d'années avant d'entamer sa carrière de comédien. Il se fait remarquer notamment en Formule Renault, F3000, Porsche SuperCup, aux 24 h de Spa, ou encore en Procar où il décrocha le titre de Champion de Belgique en BMW Compact Cup.

Il est le créateur de la série File dans ta chambre, diffusée sur France 2, RTBF et Canal+ Belgique, dont les textes sont coécrits par sa femme Odile d'Oultremont. Il est aussi une des voix des personnages animés de la série Une minute avant retraçant des événement historiques une minute avant qu'ils se produisent. Ce programme est diffusé sur Canal+ depuis août 2010. Il est aussi la voix des publicités Carrefour diffusées sur toutes les chaînes de télévision, ainsi que le père Dumas dans la saga B-Box.

Depuis la rentrée 2012, il est présent tous les dimanches dans l'émission de Canal+ Le Supplément dans laquelle il anime une chronique de quelques minutes intitulée Retour vers le futur. Cette chronique fonctionne sur le même principe que celle qu'il présentait jusqu'en 2012 dans l'émission La Matinale sur Canal+ avec Maïtena Biraben, où il racontait sa rencontre avec des personnages célèbres sur un ton humoristique mêlant jeux de mots et calembours. Il y présentait également un "courrier des téléspectateurs" imaginaire et loufoque. Il reprend cette chronique hebdomadairement sur RTL aux côtés de Stéphane Bern dans À la bonne heure où il commente un faux courrier d'auditeurs improbables. Depuis la rentrée 2013, après avoir quitté RTL on le retrouve sur France Inter dans l'émission Comme on nous parle animée par Pascale Clark, tous les jeudis il anime une chronique de quelques minutes intitulée Mes mails, il commente une série de faux mails d'auditeurs adressés à France Inter et Pascale Clark.

Son humour absurde et très littéraire ainsi que le rythme effréné de ses jeux de mots le rapprochent d'humoristes comme Raymond Devos ou Pierre Desproges. Toutefois, Stéphane De Groodt se considère influencé par des humoristes comme Pierre Repp.