samedi, 13 décembre 2014
Prolepse en décembre
Un élégant entre au Nemours et commande un café.
Il s'installe en terrasse, et malgré
la température tout à fait
d'hiver, retire son manteau bleu, qui laisse apparaître un nœud papillon bleu
assorti encore à son veston taillé un peu au milieu
du même tissu tout bonnement bleu.
Sans le moindre morbleu !
et dans un calme qui contraste un peu
avec le ballet sonore des garçons - rugby fans - qui œuvrent en ce lieu,
il déploie un journal in anglische, et semble prendre la pause,
alors que l'amie qui l'accompagnait discrètement s'éclipse.
Il va se passer quelque chose,
patience... patience.
Ce n'est que bien ensuite et alors que notre élégant commence à bleuir,
- autrement énoncé, par prolepse -,
qu'entrent en scène un photographe et son sbire,
ou est-ce l'inverse.
Quoi qu'il en soit,
le numérique,
c'est bigrement chic,
après quelques clics,
par abracadabra,
on voit déjà que "c'est nickel, ça, fouchtra".
Ni une ni deux,
- le temps,
étant de l'argent -,
tout le monde disparaît du lieu.
Notre élégant retrouve sa mie,
les voilà eux aussi jà partis.
Il n'y a rien à gagner - à part notre reconnaissance -, si vous trouviez
la publicité qui dans cet angle fut tirée,
dimanche 30 novembre 2014, ci
au café Nemours, Palais Royal, Paris
07:00 Publié dans Ecrits, Poësie, Trivialités parisiennes, Votre dévouée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nemours
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