vendredi, 07 juin 2013
Considérations sur l'art du roman - Romain Debluë
L'imprimerie, gravure d'après Jan van der Straet
Extrait de "Quand le furet s'endort", de Pierre Boutang, Romain Debluë, 2013
Étonnera nombreux, sans doute, interdits à l’imagination conceptuelle, l’hypothèse certes de prime abord saugrenue qu’un furet, tortueux petit animal que la langue latine d’un furittus fait petit voleur, puisse tenir en échec à la fois Kant et Hegel ; l’un en sa dichotomie entre fin et moyen radicalement appliquée à autrui, l’autre pas moins en sa dialectique du Maître et de l’Esclave. Le roman, en nos jours postérieurs, ayant déchu à n’être plus que son ombre, entendue poétique donc spectrale et en Enfer plusieurs fois descendue sans que jamais nul Orphée ne l’y puisse aller quérir, le roman n’a plus à présent vocation qu’à être miroir aux alouettes pour les quelques volucres de basse-cour qui emploient encore leur plume à s’y mirer littéraires et ne font que s’y abolir, – perpétuellement. S’il n’est plus aujourd’hui espace d’intelligence et de pensée, point ne faut-il pour autant amnésier qu’il naguère sut l’être et qu’avant que le Nouveau Roman sacre très haut l’exigence diabolique de laideur et de vacuité formofactice, il n’était pas miracle de pouvoir lire un roman pensant.
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> Pour le texte intégral : http://amicusveritatis.over-blog.com/article-quand-le-fur...
07:03 Publié dans Beaux-Arts, Ecrits, Gravure, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
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